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Sardaigne: "Il re" de Tavolara

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La terre du Roi culmine à 565 mètres. Croix et madone siègent sur les crêtes. Son soubassement est granitique. Il fut rehaussé lors du plissement hercynien.

L’excès de quartz donne un granit blanc. L’excès de feldspath donne un granit rose

Le Tombolo :

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Il forme la baie, un mouillage parfait sur fond de sable.

Une végétation dunaire :

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Le tombolo relie des récifs granitiques épars, de couleur rose, à la montagne de Tavolara dont la coiffe est calcaire. Elle fut déposée au Jurassique, dans une mer de faible profondeur, de la même façon qu’en Corse du Sud.

La présence de squelettes animaliers donne un calcaire blanc. Son absence donne la dolomie.

L’épandage s’incline vers le Sud à 45 degrés.

Figuier de Barbarie :

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Pour manger ses figues sans se piquer il convient de les faire tremper préalablement dans un seau d’eau. Les épines ramollies facilitent l’épluchage.

Cimetière marin et royal :

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Les deux sœurs, épouses du Roi, y ont leur tombe

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Dix tombes et l'immensité pour eux..

Sépultures royales :

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Tombe et sable...

Ce calcaire fait le bonheur des grimpeurs. Plusieurs via ferrata ont été équipées.

Escalader avec la mer 300 mètres plus bas, entre les jambes, compensant d’une semaine sans surprise… nous nous y sommes essayés.

Via ferrata degli angeli :

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Le guide ayant retiré le premier câble, nous ne sommes pas allés très loin

Djinn et son double :

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Dans le prisme, la vie est autre...

Six propriétaires se partagent l’île, plus l’OTAN qui squatte l’extrémité Est. Mais la beauté du site n’a pas fait, semble t-il, la richesse de ses propriétaires si ce n’est celle des patrons des deux restos de plage.

L' eau est rare, saumâtre, et pour l’énergie panneaux solaires et gros générateurs diesel sont indispensables. L’OTAN n’a pas apporté la lumière...

La vie dessus, la vie dessous :

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La vie partout...

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Posidonie suppliant qu'une ancre ne vienne arracher leur racine..

Toute la zone maritime de ces îles est classée parc national. La faune et la flore sont particulièrement riches, sans comparaison avec le désert qu’offre l’archipel de la Maddalena, peuplé d’oblades nourries par les touristes..

Mais le parc de la Maddalena compte quatre-vingts employés, quand celui de Tavolara n’en compte que huit.

Nous y reviendrons...

Il Re

C’era una volta un re…. Il était une fois un roi,
l’histoire de l’île de Tavolara pourrait ainsi commencer.

Giuseppe Bertoleoni quitte un jour la Corse avec deux femmes, sœurs. Il laisse la première Maria Caterina Ornano sur l’île de Santa Maria et poursuit son voyage en compagnie de Maria Laura avec laquelle il s’installe dans l’île de Tavolara.

En 1829 le prince Carlo Alberto, cousin du roi Carlo Felice, voyageant en Sardaigne, fait la connaissance de Giuseppe. Surpris par son érudition et sa vivacité d’esprit, il lui promet de le nommer roi de Tavolara quand il montera sur le trône.

En 1831 Carlo Felice meurt sans descendance, Carlo devient roi et par une lettre de 1846 reconnaît Bertoleoni comme roi de Tavolara. En 1849 son fils Paolo et en 1895 Carlo, lui succèdent.

Aujourd’hui les deux restaurants de l’île sont la propriété des enfants Tonino et Maddalena Bertoleoni qu’ils gèrent avec fils et neveux…